AMH, LH, TSH... où quand on ne comprends rien à nos examens de fertilité
Lorsque l’on entre dans un parcours PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou que l’on souhaite simplement concevoir un enfant, on est rapidement confronté à tout un vocabulaire médical parfois déroutant. Entre prises de sang, comptes-rendus médicaux et explications des spécialistes, les noms d’hormones s’enchaînent et il n’est pas toujours facile de savoir ce qu’elles signifient… ni quel est leur rôle exact dans la fertilité
J’ai décidé d’écrire cet article dans le but de démystifier le lexique de la fertilité et d’expliquer, simplement et clairement, les principales hormones impliquées dans la conception. Comprendre leur fonctionnement vous permettra non seulement de mieux suivre votre parcours, mais aussi de saisir les enjeux derrière chaque résultat d’analyse.
Les différentes hormones de la fertilité
TSH – Thyroïdostimuline
La TSH stimule la production d’hormones thyroïdiennes (régulation de la thyroïde) essentielle pour un cycle régulier et l’ovulation. Un taux anormal, notamment en cas d’hypothyroïdie, peut réduire les chances de conception et augmenter le risque de fausse couche.
FSH – Hormone folliculo-stimulante
Produite par l’hypophyse, la FSH déclenche la croissance des follicules ovariens et la production d’œstrogènes, essentielle au début du cycle menstruel. Un taux trop élevé ou trop bas peut impacter la maturation ovocytaire.
LH – Hormone lutéinisante
La LH déclenche l’ovulation et stimule la sécrétion de progestérone. Son “pic” au milieu du cycle marque le moment le plus fertile.
Progestérone
Hormone indispensable à la nidation de l’embryon, la progestérone prépare l’endomètre à accueillir un ovule fécondé et maintient la grossesse naissante. Si le taux est trop bas après l’ovulation l’implantation de l’embryon sera difficile.
Œstrogènes
Les œstrogènes régulent l’ovulation et préparent l’utérus à la grossesse. Ils participent également au bien-être global (peau, os, cœur).
AMH – Hormone anti-müllérienne
La AMH mesure la réserve ovarienne et permet d’anticiper la réponse aux traitements de stimulation dans un parcours PMA. L’AMH ne prédit pas seule la fertilité mais donne une idée du stock ovocytaire.
PRL – Prolactine
La prolactine intervient dans la lactation. Un excès peut bloquer l’ovulation et perturber le cycle menstruel.
HCG – Hormone chorionique gonadotrope
L’HCG est l’hormone détectée par les tests de grossesse. Elle soutient la production de progestérone dans les premières semaines.
GnRH – Hormone de libération des gonadotrophines
La GnRH commande à l’hypophyse de libérer FSH et LH, orchestrant tout le cycle menstruel.
Pourquoi comprendre ces hormones est essentiel ?
Savoir ce que signifient vos analyses hormonales, ce n’est pas juste pour “satisfaire sa curiosité” : c’est une clé pour reprendre du pouvoir sur votre fertilité.
Ces hormones agissent comme une symphonie biologique : si un seul instrument joue faux, la mélodie de la fertilité est perturbée. Connaître leur rôle et ces termes aide à mieux dialoguer avec votre gynécologue ou médecin spécialiste, à comprendre les examens réalisés, les traitements proposés et à suivre son évolution.
1. Mieux comprendre votre cycle et votre ovulation
Chaque hormone intervient à un moment précis du cycle.
Par exemple :
Une FSH trop basse peut indiquer une difficulté à faire mûrir les follicules.
Une LH trop élevée au mauvais moment peut perturber l’ovulation.
En comprenant ces signaux, vous pouvez adapter vos essais ou votre suivi médical.
2. Détecter plus rapidement un déséquilibre
Des résultats hormonaux anormaux peuvent révéler :
Des troubles de la thyroïde (TSH)
Une réserve ovarienne basse (AMH)
Un défaut de phase lutéale (progestérone)
Ces informations aident à identifier la cause d’une infertilité et à orienter les examens ou traitements.
3. Être actrice de votre parcours médical
Face à votre médecin ou en centre de PMA, comprendre vos résultats vous permet de poser les bonnes questions :
“Pourquoi ma progestérone est basse ?”
“Est-ce que ma LH correspond à la bonne phase du cycle ?”
Cela favorise une communication claire avec l’équipe médicale et réduit le stress lié à l’inconnu.
4. Mieux vivre l’attente
Le parcours vers la grossesse peut être long et émotionnellement éprouvant.
le fait de comprendre vos hormones vous aidera à :
Donner du sens aux analyses et aux rendez-vous
Éviter les inquiétudes inutiles
Célébrer les petites victoires, comme une bonne évolution hormonale d’un cycle à l’autre.
Booster naturellement sa fertilité
La médecine conventionnelle est essentielle dans un parcours de conception, cependant des approches complémentaires naturelles peuvent agir en synergie avec votre suivi médical. Elles visent à soutenir le corps dans ses fonctions naturelles, à réduire les tensions physiques et émotionnelles, et à optimiser le terrain pour favoriser une grossesse. En parallèle de votre suivi médical, certaines approches complémentaires peuvent soutenir votre parcours et optimiser vos chances :
Le massage Fertilité
Le massage Fertilité, que je pratique à Besançon, est une technique manuelle douce et ciblée sur les méridiens et points d’acupression spécifiques pour stimuler et travailler sur les zones cibles de la fertilité au niveau du bassin.
Ses objectifs :
Stimuler la circulation sanguine et lymphatique : une meilleure irrigation des organes reproducteurs favorise l’apport en nutriments et en hormones.
Détendre le bassin et libérer les tensions : en réduisant les tensions musculaires, on crée un environnement plus propice à l’ovulation et à l’implantation.
Soutenir l’équilibre hormonal : un bassin bien irrigué et détendu favorise une meilleure communication entre les glandes hormonales et les organes cibles.
Ce massage peut être bénéfique avant une tentative de conception naturelle, en préparation à une stimulation ovarienne ou entre deux cycles de PMA. Il s’inscrit comme un soutien doux et naturel, que ce soit en préparation à une grossesse naturelle ou dans le cadre d’une PMA.
🌿 L’accompagnement en naturopathie : agir sur le terrain
La naturopathie considère le corps dans sa globalité et cherche à créer un environnement interne optimal pour la conception. Dans le cadre de la fertilité, cela peut inclure :
Gestion du stress : techniques de respiration, méditation, cohérence cardiaque… pour réduire le cortisol, hormone du stress qui peut perturber l’ovulation.
Soutien par les plantes et micronutriments : certaines plantes (comme l’alchémille, la maca, le gattilier) et nutriments (zinc, magnésium, oméga-3) soutiennent la fonction hormonale et la qualité ovocytaire.
Optimisation de l’hygiène de vie : sommeil réparateur, activité physique douce, alimentation anti-inflammatoire riche en antioxydants pour protéger les cellules reproductrices.
Renforcement de la confiance en soi et connexion au corps : se sentir actrice de son parcours aide à réduire la charge émotionnelle et à vivre l’attente plus sereinement.
Un accompagnement global et personnalisé
Associer ces deux approches permet d’agir sur plusieurs plans :
Physique : circulation, détente, équilibre hormonal
Émotionnel : gestion du stress, apaisement, confiance
Énergétique : relancer la vitalité globale et l’élan de vie
L’objectif n’est pas de remplacer le suivi médical, mais de l’accompagner pour mettre toutes les chances de votre côté.